Ces chiens qui parlent beaucoup
Devant une situation stressante, certains individus ont pour réflexe de parler davantage, d’augmenter la vitesse et la tonalité de leur voix. Ils gèrent l’insécurisant par un exutoire verbal.
Chez le chien, c’est la même chose; il apprend à exprimer un comportement qui lui donne l’impression qu’il gère mieux la situation stressante. L’empêcher d’exprimer ce comportement ne le calme guère, et utiliser la punition pour réprimer cet exutoire ne fait que stimuler la problématique, car en plus d’avoir peur, il a mal. Pour gérer les aboiements excessifs de votre petit compagnon, il faut d’abord gérer les émotions qui l’amènent à s’exprimer avec tant de vigueur. S’il n’a pas peur ou s’il n’est pas anxieux, il ne jappera pas.
L’arrivée d’inconnus stimule le jappement parce qu’elle provoque le stress de l’incertitude et de l’inattendu. Un chien bien socialisé qui associe les visiteurs avec de la nourriture, par exemple, ne va pas être porté à japper quand ils arriveront, mais ira plutôt s’asseoir devant le frigo. Et pourquoi pas? Le bruit de la sonnette est associé à une poignée de biscuits, donc engendre une émotion positive et, cela va de soi, le silence.
Voici comment procéder : il faut simuler la venue d’un visiteur! Il arrive sur le balcon, ne sonne pas et n’entre pas, lorsque le chien jappe, lancez-lui par terre une poignée des meilleures gâteries au monde. Si la mise en scène est bien faite, le chien va japper, manger, japper, manger, etc. Le visiteur reste sur le balcon sans bouger et vous allez relancer une poignée de gâterie au sol. Puis le jappement va diminuer et le chien va manger de plus en plus. Ainsi de suite, jusqu’à ce que le supposé visiteur puisse entrer sans que le chien jappe.